Association Intercommunale de Défense des Propriétaires et de l'Environnement de Callian de Montauroux et de Tanneron
 
 

A tous les Tanneronnais

Nous sommes très déçus de n’avoir pas eu les réponses écrites à ces courriers de notre député Monsieur Ginesta, de Monsieur le Maire et de nos élus.

Ceux-ci semblant se désintéresser de notre combat et du PPRIF.

Cliquez sur la page du site " Courriers adressés Préfecture, Mairie, Député "  : http://tanneron-association.wifeo.com/courriers-adresses-aux-adminsitrations-mairie-depute.php

Aussi l’association continuant son action a été reçue par Monsieur le Préfet avec le collectif le vendredi 7 septembre 2007 et celui-ci nous a donné des assurances dont vous pourrez prendre connaissance :

- Entrevue avec Monsieur Laisné Jacques Préfet du Var remplaçant Monsieur Dartoux.

Compte-rendu

 

Entrevue avec M. LAISNE Jacques

PREFET DU VAR

ET

LE COLLECTIF INTERDEPARTEMENTAL

Vendredi 7 septembre 2007 à 17 heures Préfecture de Toulon

Le collectif interdépartemental représente les 3 massifs :

L 'ESTEREL

LE SUD SAINTE BAUME

LES MAURES

La délégation était composée de :

P. AMATO Président du Collectif, G. BURNAN Vice Président, MJ. PRUVOST Vice Présidente, S. BRIANT Secrétaire, B. BASTIDE responsable communication, P. SABATIER Coordinateur, J. WEBER (APIFOVAR Plan de la Tour) T.SOLEDAD (Asso. Vins de Bandol), L. HECHT (ASLP Les Adrets), M. AYOT (Grand Trayas,Agay) Messieurs MAHE (Asso. Tanneron).

Quel était l’objectif de cette entrevue ?

Les différents contacts qui furent les nôtres avec l’ancien Préfet, Monsieur Dartout nous avaient permis d’engranger de réelles avancées dans le dossier PPRIF. Nous vous avons tenus au courant. Ce rendez-vous avec monsieur LAISNE devait nous permettre de faire le point sur :

  • la suite qu’il entend donner aux propositions écrites de son prédécesseur
  • Son attitude face à notre préconisation de nouvelles méthodes d’élaboration
  • les calendriers pour les trois massifs.

Résumé de l’entretien :

Dans un court préambule, le Préfet nous a fait part de sa volonté de concertation, " votre présence ici en est la preuve ". Il a d’ores et déjà rencontré, depuis sa prise de fonction en juillet, un certain nombre d’élus locaux (maires et députés), ainsi que les différents responsables des services administratifs concernés. Cette volonté de concertation doit permettre de " dégager des pistes de réflexion " pour l’amélioration du PPRIF dont l’objectif " ne suppose aucune discussion possible " et, en revanche, dont les modalités d’application méritent probablement certaines améliorations.

Patrick AMATO (voir intervention intégrale jointe en annexe) prend la parole et résume ainsi la version actuelle du PPRIF :

" Vos préconisations de fixer en rouge c'est-à-dire en zones inconstructibles 80% du territoire du Var est une réponse à court terme, improductive, technocratique, immature et dans tous les cas, en contradiction avec les objectifs recherchés par la loi. (…) Vos cartes d’aléas ont constaté, sur des données et des modes de calcul éminemment discutables d’un point de vue scientifique, un risque et vous avez figé cette réalité comme si elle était immuable. C’est une logique de résignation dangereuse, de régression et d’accroissement de la dangerosité que nous n’acceptons pas ".

En évoquant la clause de non-reconstructibilité en zone rouge P. Amato souligne l’idée d’une spoliation des propriétaires.  La zone rouge, d’après nos experts consultés, aboutit à une dévalorisation de 60 à 70% de la valeur du patrimoine foncier varois.

P. Amato souligne l’incohérence du projet de la part de l’Etat : " Il convient de rappeler pour mémoire que les milliers de propriétaires, qui se trouvent arbitrairement classés en zone inconstructible, ont bénéficié de permis de construire favorablement instruits par les services de l'Etat, vous le savez, dans le cadre de POS eux-mêmes favorablement instruits par ou avec les services de l'Etat qui ont ouvert ces zones à l’urbanisation.

Soit vous vous êtes trompés hier en délivrant ces autorisations et vous constatez aujourd’hui que vous avez mis en danger la vie de ces familles en les laissant par des instructions négligentes s’installer dans des zones à risque : c ‘est une caractérisation pénale (aggravée pour des personnes dépositaires de l’autorité publique)

Soit vous vous trompez aujourd’hui en décrétant à risque ces zones qui hier ne l étaient pas, selon vous.

Mais dans les deux cas ce n’est pas aux victimes potentielles à payer le prix des errances et insuffisances de l ‘Etat liées aux variabilités de vos analyses. "

Concernant les communes, P. Amato tient à ajouter : 

" En gelant jusqu'à 80/90 % des territoires existants, l'Etat gèle de manière pérenne tout développement pour les communes bénéficiaires de ces dispositifs. Ces communes sont déjà verbalisées aujourd'hui pour ne pas avoir le quota de logements que leur impose une autre loi de l'Etat, la loi SRU, faute d'un foncier suffisant pour les construire. Et voilà que par les PPRIF, l'Etat vient refermer encore un peu plus la possibilité pour les communes d'avoir des fonciers urbanisables. Quel énorme paradoxe que cet Etat qui empêche la construction de logements sociaux en gelant les territoires au nom de la prévention du risque et verbalise les communes parce qu'elles n'ont pas construit le quota de logements sociaux dont la loi leur fait obligation au nom de la solidarité nationale "

*************************

En reprenant la parole le Préfet affirme d’abord que cette liste des 17 communes concernées par le PPRIF "  peut faire l’objet de modifications ". Faut-il comprendre que cette liste peut être diminuée ?

Il évoque la nécessité incontestable de débroussaillement.

En tentant une comparaison inacceptable entre l’inondation et l’incendie de forêt, le préfet se voit objecter avec des arguments pesés (monsieur Weber) que la comparaison ne tient pas : l’eau ne peut être arrêtée, alors que le feu peut être, lui, contourné puis stoppé ; la prévention contre l’inondation est techniquement et financièrement très lourde, celle du feu a un nom, un seul : le débroussaillement. Le feu c’est l’affaire des citoyens avec leurs propres moyens de lutte.

D’autre part, M le Préfet semble très attaché au respect de l’environnement, et est très favorable à la limitation des constructions en zones boisées, et ne semble pas enclin au respect des POS ou PLU. Pas de nouvelles constructions, sauf cas particuliers.

REACTION DU PREFET face à notre Proposition

Il est d’accord avec notre proposition pour inverser le processus : les zones bâties doivent être systématiquement en bleu à condition de définir à posteriori des aménagements techniques de lutte contre le feu définis précisément. Aménagements communaux et aménagements privés.

Il souhaite que cette modélisation porte sur une ou deux communes pour étudier l’exemple dans un premier temps.

• En revanche il paraît opposé à rendre constructible  le non construit même si ces zones sont juridiquement constructibles  dans les POS.Il faut distinguer la forêt vierge qui, elle, doit être inconstructible, des zones en forêt déjà bâties et qui, elles, devront être " sécurisées " et peut être rendues constructibles. (études cas par cas)

• L’urbain, le périurbain ainsi que les zones NB en massif boisé doivent conserver leurs droits à construire si les POS l’établissent ainsi. (P. Amato) (voir le courrier réponse joint en annexe)

• Les cartes d’aléas devront être modifiées dans le sens des propositions ci-dessus.

• Enfin la commune actuellement la plus avancée dans la mise en place de ces PPRIF sur la base de la nouvelle doctrine c'est-à-dire La Cadière d’Azur pourrait servir de zone expérimentale pour ces nouvelles modalités. Ses résultats pourraient ensuite être appliquées aux autres communes.

Nous attendons une confirmation écrite des services du Préfet de l’ensemble de ces propositions qui, à ce jour, constitueraient une avancée incontestable dans ce dossier.

- Discours de la représentation de la coordination et de ses soutiens lors du rendez-vous à la Préfecture du Var le vendredi 7 septembre 2007.

Remerciements

Bienvenue dans le Var

Votre rapidité dénote l’importance accordée à ce dossier et certainement votre implication personnelle. Nous nous en félicitons car ce dossier nous paraît avoir manqué des arbitrages nécessaires pour sa cohérence et son efficacité.

 

Dossier sensible, délicat qui n’aurait jamais du sortir d’une certaine banalité si il avait été mené en concertation avec ceux qui sont d’abord concernés c’est à dire nous et la prise en compte de l ensemble des paramètres qui concourent à sa résolution.

Comme l’a rappelé MMME ALLIOT MARIE en juillet de cette année :

" Je souhaite que le processus se déroule avec bon sens. L'analyse à faire entre la protection des vies et le juste souci de protéger son patrimoine doit s'effectuer avec un maximum de bon sens et de réalisme".

LA REPRESENTATION DE LA COORDINATION ET SES SOUTIENS

50 associations

8000 adhérents

soutien des trois associations de maires

de quatre associations départementales transversales : écologistes, chasseurs agriculteurs et viticulteurs

de deux parlementaires de la majorité MME PONS et M COUVE

COLLEGES D EXPERTS JURIDIQUES POMPIERS GRADES OU PAS MAGISTRATS URBANISTES

Rappel de notre attachement à la loi comme vous M le préfet et demande de plus de sécurité puisqu’il s’agit de nos vies et de nos patrimoines ET DE NOS OUTILS DE TRAVAIL

Mais la loi n’est pas en cause ni ses principes fondateurs : ce sont ses applications varoises qui sont surprenantes et contestées par l ensemble de la population car susceptibles d’aboutir à des situations inverses à celles souhaitées par la loi.

Vous ne nous rassurez pas vous nous inquiétez ! ! !

Car vos propositions manquent d’approche stratégique du problème et d’une prise en compte globale de l’ensemble de ses données

Il s’agit d’une réponse court terme ,improductive,technocratique immature et dans tous les cas en contradiction avec les objectifs recherchés par la loi.

Que vous demande la loi de manière synthétique et forte ?protéger les personnes et les biens !

OR Le risque vient de la proximité de l’homme avec la forêt.

.Il convient donc de supprimer ce risque pour l homme ou de le diminuer pour mieux, à minimum, le maîtriser. Un enfant de 10 ans nous dirait qu’il suffit d’éloigner la forêt de l’homme ou de l habitat ou au moins de la sécuriser un maximum dés lors qu elle jouxte la vie humaine pour que le risque soit prévenu ou du moins gérable.

C’est ça le croisement de l’enjeu et de l’aléa !

Or vos dispositifs, dans le var au moins, pour prévenir le risque ont tous pour effet d éloigner les gens de la forêt plutôt que d’éloigner la foret des gens

L utilisation intempestive irraisonnée, à contre emploi des zones rouges et notamment pour les zones habitées ou les zones de développement urbain, conduit à faire de ces zones habitées ou travaillées des zones sans enjeux, qui seront progressivement abandonnées par les particuliers et les pouvoirs publics, des zones dans lesquelles le risque va donc progresser. C’est à dire qu’au lieu de faire reculer le risque pour le supprimer ou l’atténuer vous lui permettez d’avancer et de gagner des positions. Vos dispositifs sacralisent aux portes des villes et villages, ou pour les habitations situées dans les massifs forestiers, une forêt dangereuse, inhospitalière, non cultivée ni travaillée ni entretenue et dont on chasse la présence humaine qui la domestiquait et la contenait.

Þ IMAGE DES QUARTIERS DIFFICILES :CE N EST PAS PARCE QU IL Y A DE LA DELINQUANCE QUE L ON DEMANDE AUX GENS DE NE PLUS Y HABITER/ON S ATTAQUE A LA DELINQUANCE POUR SECURISER.

Þ STRATEGIE DANGEREUSE DE RESIGNATION ET D IMPUISSANCE DE L ‘ETAT QUE NOUS N ACCEPTONS PAS

L’esprit de la loi, c’est d’ailleurs clairement indiqué, consiste à manier avec une précision quasi chirurgicale l’inconstructibilité du classement en rouge pour les massifs boisés denses avec la sécurisation des zones habitées ou à développement en bleu ou en blanc.

Et vos services n’ont pas travaillé dans l’optique d’arrêter le feu aux portes des communes et des habitations puisqu’ils ne proposent aucune intervention sur le massif boisé, mais ils prescrivent au-delà des aménagements disproportionnés et notamment de voirie, visant à le combattre à l’intérieur des communes. La meilleure preuve en est que depuis que nous avons revu ces dispositifs sur le terrain et sous l’impulsion de M BAROIS votre directeur de cabinet, nous déclassons des zones qui étaient en rouge vers le bleu par des prescriptions de débroussaillement essentiellement ou des aménagements de voirie raisonnables et tout le monde s’accorde à dire que ces sites sont ainsi sécurisés. Il n’y a pas de fatalité à ce qu il en soit autrement. Car monsieur le combustible du risque ce sont des arbres des broussailles. Et les arbres cela se coupe, Le massif forestier peut s’éclaircir, se dédensifier, cela se débroussaille. Le débroussaillement a largement montré sa grande efficacité : mieux à une époque ou l’efficacité et la perspicacité étaient de notre coté on brûlait préventivement la forêt pour protéger les gens. Il faut concevoir les habitations comme des poches de résistance sur lesquelles nous pouvons nous appuyer face au risque incendie.

Vos cartes d’aléas ont constaté, sur des données et des modes de calcul éminemment discutables d’un point de vue scientifique (je ne m’étendrai pas car cela a été acté déjà entre nous), un risque et vous avez figé cette réalité comme si elle était immuable. C’est une logique de résignation dangereuse, de régression et d’accroissement de la dangerosité que nous n’acceptons pas.

 

PREMIER POINT Vous n’êtes donc pas CONTRAIREMENT à vos déclarations dans l’esprit ou la philosophie de la loi avec ces propositions

mais le désastre va plus loin

Particuliers

Les particuliers classés en zone rouge pour ne vous donner que deux exemples,

Près de 750 à la Cadière et la quasi-totalité à Tanneron, voient leurs biens dévalorisés car l'assiette foncière de leur bâti devenue inconstructible, est proche de zéro. En outre, cet appauvrissement va de pair avec une possible mise en cause à terme du droit au logement .En effet les maisons situées dans ces zones ne pourraient en aucun cas être reconstruites si par malheur elle venait à être détruites pour quelque raison que ce soit. Et ce n’est pas la perspective d’une éventuelle sous-commission ayant à donner un avis sur la reconstruction évoquée par des services embarrassés de l’Etat qui fera illusion. Le VAR n’a pas un droit spécifique et jusqu’à plus ample information le juge fera appliquer le droit national rappelé par l’arrêt HUTIN du conseil d’Etat.

Le président de la république veut une France de propriétaires et ici vos services mettent massivement en chantier leurs ruines ;

Il s'agit donc d'un appauvrissement du patrimoine, d'une mise en cause de la propriété privée et d'une éventuelle mise en cause à terme du droit au logement sans que pour autant vous n’apportiez la moindre sécurité supplémentaire aux habitants en place comme nous venons de le voir..

 

Vous avez parlé de faire respecter la loi :TANT MIEUX.

Mais que dire monsieur le préfet de la situation dans laquelle nous nous trouvons au regard des permis de construire depuis plusieurs années. Lorsque les particuliers demandent les permis accordables par les POS les Services de l ‘Etat instruisent ces permis en fonction de cartes d’aléas qui n’ont aucune valeur juridique et dont votre prédécesseur a implicitement reconnu qu il fallait les revoir par deux courriers, au mépris de documents opposables au tiers.

Pour l’Etat

Perte de crédibilité totale car ces zones que vous voulez rendre inconstructibles,ont été ouvertes à l’urbanisation après instruction par vos services

Il convient de rappeler pour mémoire que les milliers de propriétaires, qui se trouvent arbitrairement classés en zone inconstructible, ont bénéficié de permis de construire favorablement instruits par les services de l'Etat, vous le savez, dans le cadre de POS eux-mêmes favorablement instruits par ou avec les services de l'Etat qui ont ouvert ces zones à l’urbanisation.

Soit vous vous êtes trompés hier en délivrant ces autorisations et vous constatez aujourd’hui que vous avez mis en danger la vie de ces familles en les laissant par des instructions négligentes s’installer dans des zones à risque :c ‘est une caractérisation pénale(aggravée pour des personnes dépositaires de l’autorité publique)

Soit vous vous trompez aujourd’hui en décrétant à risque ces zones qui hier ne l étaient pas, selon vous ,.

Mais dans les deux cas ce n’est pas aux victimes potentielles à payer le prix des errances et insuffisances de l ‘Etat liées aux variabilités de vos analyses.

Pour les communes

En gelant jusqu'à 80/90 % des territoires existants, l'Etat gèle de manière pérenne tout développement pour les communes malheureusement(vous voyez comment nous sommes obligés d’en parler) bénéficiaires de ces dispositifs. Ces communes sont déjà verbalisées aujourd'hui pour ne pas avoir le quota de logements que leur impose une autre loi de l'Etat, la loi SRU, faute d'un foncier suffisant pour les construire. Et voilà que par les PPRIF, l'Etat vient refermer encore un peu plus la possibilité pour les communes d'avoir des fonciers urbanisables. Quel énorme paradoxe que cet Etat qui empêche la construction de logements sociaux en gelant les territoires au nom de la prévention du risque et verbalise les communes parce qu'elles n'ont pas construit le quota de logements sociaux dont la loi leur fait obligation au nom de la solidarité nationale

En outre, par l’organisation de la raréfaction des zones constructibles, vous allez concourir très activement au surenchérissement des parcelles constructibles futures,et organiser ainsi d’une part la disparition de la mixité sociale dans ce département et d’autre part alimenter encore plus l'inflation des prix de l'immobilier. Nos jeunes ,les bas et moyens revenus n’auront plus qu’à tenter de devenir propriétaire en LOZERE ou dans le CANTAL.

J'ai utilisé à cette occasion l'expression de "vitrification" du Var, qui ne manquerait pas de se produire si ces dispositifs étaient conduits à leur terme dans leur logique actuelle. Nous n’en sommes pas loin.

Je me permets au passage de vous rappeler que vous arrivez dans un département qui a vu sa la population doubler en 20 ans et qui doit doubler encore dans les 15 ans à venir

Les conséquences pour agriculture et viticulture

A l’occasion du resserrement très significatif de la constructibilité organisé par vos soins dans ces territoires vous allez transférer la forte demande immobilière sur les seuls terrains qui avec quelques modifications de POS seront constructibles : les terres agricoles ou viticoles.A terme ces dispositifs menacent les fleurons de notre région les vins de BANDOL et les COTES DE PROVENCE.

Votre prédécesseur a reconnu la pertinence de la grande partie de ces arguments. Il en a tiré les conséquences en proposant une nouvelle doctrine que vous connaissez et qui est contenue dans les deux courriers dont vous avez eu connaissance.

Nous avons accepté de dialoguer,de concerter,de co-élaborer comme nous l’a proposé votre prédécesseur car il fallait une sortie de crise pour l’Etat devant un tel gâchis annoncé. Mais celle ci tarde à s’appliquer ou alors elle s’applique à des rythmes et selon des approches qui laissent encore trop de place à l’arbitraire selon nous.

Nous sommes dans une approche d’épiciers qui tout en reconnaissant le bien fondé du fond de nos analyses essaie de replâtrer à partir de vos premières propositions dont je viens de vous indiquer toute la pertinence

Aussi c’ est la raison pour laquelle il conviendrait de repartir d ‘un bon pied sur un dossier aussi sérieux. La doctrine est à présent en grande partie posée, les diagnostics connus,les différents paramètres entendus.

La bonne méthode d’approche des problèmes nous paraît être la refonte totale de vos cartes d’aléas en intégrant d’office les zones urbanisées ou avec enjeu de développement en bleu ou blanc avec des préconisations d’aménagements ,notamment sur le domaine forestier lorsqu ‘elles vous paraissent nécessaires pour la sécurité.

Et en ne gardant en rouge comme l’a écrit votre prédécesseur que les habitations pour lesquelles vous démontrerez qu’aucune mesure de sécurisation n’est possible ou envisageable.

Avec cette nouvelle approche vous stopperiez cette usine à gaz, vous respecteriez ainsi les POS, les patrimoines des particuliers, leurs droits, l’avenir de ce département et par des préconisations d’aménagements de débroussaillement, de déforestation autour des zones habitées vous apporteriez une véritable réponse au problème qui nous est posé à tous.

On fait confiance à notre intelligence collective pour trouver la bonne solution

Nous sommes des opposants farouches à ce que vous nous avez proposé ,car nous sommes conscients que vous êtes dans l’erreur,mais nous pouvons être de la même manière des partenaires constructifs,des facilitateurs pour cette politique qui ne pourra réussir qu’avec l’appui des populations locales et des élus concernés.

Un mot pour BAROISÞ restauration de la confiance

J espère que cette présentation de cette analyse vous aura permis de mieux comprendre les enjeux de ce dossier afin de mieux éviter ses aléas .

 

 

- Courrier de la coordination daté du 12 septembre 2007 adressé à Monsieur le Préfet du Var en confirmation de l’entretien du 7 septembre 2007 .

COLLECTIF INTERDEPARTEMENTAL DES ASSOCIATIONS

 

Monsieur le Préfet du Var

Préfecture

Bd du 112ème Régiment d’Infanterie

83070 TOULON CEDEX

 

La Cadière d’Azur, le 12 Septembre 2007

 

 

Monsieur le Préfet,

 

Je vous remercie de l’entretien que vous avez bien voulu accorder le 7 septembre à une délégation de la coordination interdépartementale d’associations et de l’attention que vous avez portée à l’expression de ses préoccupations concernant les PPRIF.

 

Notre délégation a pu ainsi vous présenter sa position concernant la protection efficace des constructions bâties exposées aux incendies de forêt dans le Var, et à l'inverse les conséquences néfastes qu'elle a décelées dans des dispositifs inadaptés comme celui que proposait le projet initial des P.P.R.I.F. Leur mise en œuvre en la forme initiale, nous paraît aller à l'encontre des objectifs même que poursuivent les pouvoirs publics, et engendrerait l’abandon de secteurs entiers de territoires, devenus des secteurs sans enjeux, par les particuliers et les pouvoirs publics.

 

Paradoxalement, cette tendance accroîtrait le risque au lieu de le diminuer.

 

De la même manière le gel particulièrement excessif de la constructibilité dans des proportions très élevées de ces territoires aurait de graves conséquences pour le développement des communes ainsi que pour l’avenir de l’agriculture et de la viticulture.

La recherche légitime d’une plus grande prévention du risque ne peut en aucun cas justifier les très graves atteintes au droit de propriété que portent les premiers dispositifs, pas plus que les aménagements considérables et souvent irréalistes, qui seraient à inscrire aux budgets de nos communes, et ainsi à la charge des contribuables.

Le respect des POS (qui ont déjà intégré la prise en compte du risque en liaison avec vos services) et la recherche d’une plus grande prévention ne doivent pas être incompatibles.

L’écoute attentive et avisée que vous nous avez témoignée atteste de votre intérêt pour cette approche.

 

Nous avons pu vous exposer les conclusions que nous tirons d'une longue expérience des conséquences des incendies de forêt du Var et des politiques de prévention déjà menées sur les secteurs habités. Celles-ci, par leurs natures même, ne peuvent pas être assimilées aux conséquences d'autres risques comme les inondations. L'expérience des feux montre que, pour ce qui concerne le bâti, l'essentiel de l'effort doit être accompli par les usagers eux-mêmes: par le débroussaillement systématique, le nettoyage des abords, des équipements individuels en moto-pompes dans les cas les plus difficiles. Si ces conditions sont respectées et il est normal que les pouvoirs publics contrôlent leur respect, il n'y a pas de risque ingérable pour le bâti ou les personnes.

Nous vous avons proposé, partant de la nouvelle doctrine arrêtée par votre prédécesseur, de

modifier les modalités d'élaboration du zonage futur.

 

Nous avons émis la proposition que de nouvelles cartes de zonage soient produites dans lesquelles les zones bâties ou les zones à enjeux futurs seraient systématiquement classées en zone bleue. Des mesures de sécurisation spécifiques proportionnées et raisonnables, pourraient être définies à l'occasion de cet examen au sein des comités de pilotage, permettant une sécurisation pérenne de l’ensemble des propriétés en zone bleue ou blanche.

Cette proposition nous paraît présenter l'avantage de simplifier et d'accélérer les travaux d'élaboration des zonages sur les bases acceptables par tous et  arrêtées par votre prédécesseur.

Compte tenu des inquiétudes et du rejet créés dans la population par les versions antérieures,

il serait souhaitable que la situation actuelle ne perdure pas.

 

Une ou plusieurs expérimentations de cette nouvelle méthode pourraient être mises en œuvre, notamment à la CADIERE D AZUR, commune la plus avancée dans l’élaboration, dès le moment où vous aurez arrêté votre position qui nous a paru favorable lors de notre entretien.

 

Nous vous en sommes gré, car elle dénoterait à l'évidence, si vous la confirmiez, de la part de l'Etat, une meilleure compréhension des enjeux, et le souci d'une approche pragmatique et efficace, susceptible d’obtenir un consensus. Enfin, vous avez accepté que nos experts, puissent participer, selon les modalités qui resteront à définir, à l'élaboration de cette nouvelle cartographie. Nous vous en remercions, car il s'agit de votre part, d'un souci d'ouverture et de recherche de la solution la plus efficiente pour tous.

 

Nous avons eu ensuite un échange sur les permis de construire en cours d'instruction depuis la préconisation des PPRIF et l’apparition de cartes d’aléas. J'ai eu l'occasion de porter à votre connaissance qu'il ne nous paraissait pas souhaitable que ces instructions se fassent comme c’est le cas actuellement, non pas en fonction des POS existant, qui sont des documents d'urbanisme opposables aux tiers, mais en fonction de cartes d'aléas qui n'ont aucune valeur juridique et dont il est très largement admis par tous, aujourd’hui, qu’elles doivent être corrigées par une meilleure prise en compte des enjeux.

 

Nous avons ainsi plaidé pour qu'à l'intérieur des périmètres urbains, périurbains et dans les zones déjà urbanisées en massifs boisés, les nouvelles constructions puissent être autorisées conformément aux règles éditées par les POS. Vous avez précisé que vous ne souhaitiez pas que de nouvelles autorisations puissent voir le jour.

Un équilibre reste certainement à trouver entre nos positions respectives.

Il s'agit là d'un point délicat qui touche à l'avenir du développement des communes et pour lequel l’écoute des maires nous paraît être de première importance.

 

Vous remerciant de la qualité de votre écoute et dans l’attente de votre réponse,

Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’expression de ma parfaite et respectueuse considération.

 

Patrick AMATO

Président de la Coordination Interdépartementale

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