Association Intercommunale de Défense des Propriétaires et de l'Environnement de Callian de Montauroux et de Tanneron
 
 
Suite à la réunion en Préfecture de Toulon du 25 juillet 2011, voici les dernières nouvelles concernant le PPRIF sur le Var.

Vos avis concernant les actions à envisager seront les bienvenues.
Le Président

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Le Préfet du Var vient de décider unilatéralement d’approuver par anticipation les Plans de Prévention des Risques Incendies de Forêts (PPRIF) de 17 Communes du Var.

Pourquoi nous nous opposons aux PPRIF dans leur forme actuelle depuis 2007 ?

- Ils sont disproportionnés par rapport au risque.
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Ils n’apportent aucune amélioration de la prévention du risque pour les habitants et se réduisent en des aménagements pour les pompiers de leurs conditions de travail.

- Ils dévalorisent des patrimoines édifiés dans la plus parfaite légalité et remettent des droits à construire reconnus dans des PLU ou POS opposables aux tiers.

- Ils établissent de manière parfaitement arbitraire et discutable, sans aucune démonstration scientifique des cartes d’aléas dont nous avons démontré qu’elles étaient fausses. En 8 ans cinq préfets, plusieurs directeurs de cabinet, deux directeurs de l équipement, trois lieutenants-colonels instructeurs du SDISS se sont succédés sans jamais avoir la même analyse du risque ou de la défendabilité des sites. Chacun y allant de sa petite partition à la hausse ou à la baisse. C’est dire le caractère très aléatoire et très contestable des dits documents.

- Ils sont une catastrophe budgétaire pour nos communes.

Les aménagements qu’ils imposent vont endetter nos communes pour des décennies car ils imposent de faire des millions d’euros de travaux (souvent inutiles) en trois ans au lieu de cinq comme l’exige la loi. Souvent au détriment d’autres équipements pour la jeunesse, le troisième âge, le sport ou la culture dans nos communes.

- Ils sont une catastrophe économique.

Ce gel des territoires sonne l’arrêt des constructions et porte un sérieux coup à l’industrie du bâtiment (2ème secteur économique du département après le tourisme). Ainsi qu’à toute une chaine d’artisans, de commerçants, de géomètres et d’architectes. Et nous sommes en pleine crise économique !

- Ils sont un véritable danger pour des milliers de personnes.

En effet en classant des secteurs habités en zone rouge ou en zone EN1 ils décrètent que les habitants sont dans des zones indéfendables pour les pompiers donc en danger de mort, sans avancer la moindre solution pour réduire le risque. Il s’agit d’une véritable non assistance à personne en danger. C’est la première fois qu’un document d’Etat constaterait un risque pour des citoyens sans rien faire pour le réduire ou le faire disparaître.

Ce cynisme de l’Etat n’est pas acceptable.

Que préconisons- nous ?

  • Que l’état respecte les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) ou Plans d’Occupation des Sols (POS) des Communes déjà instruits par les services de l’Etat et le Sdiss.
  • Qu’il s’oblige à une véritable expertise du risque, contradictoire et transparentes, et notamment en réétudiant des cartes d’aléas fausses qui induisent de fausses solutions. Qu’il s’impose de travailler prioritairement sur les sites les plus dangereux pour réaliser des équipements qui les rendront sécures.
  • Qu’il préconise, de manière plus globale, des aménagements allant dans le sens de la prévention du risque ce qui nécessite un vrai travail sur les interfaces entre les massifs boisés et les zones habitées comme l’a déjà rappelé la cour des comptes en 2009 dans un avis resté sans effets à ce jour. Et ce prioritairement par rapport aux autres mesures éminemment secondaires.
  • Pour ce faire le débroussaillement est et demeure le PRINCIPAL outil efficace. Son importance pouvant être variable et calculée en fonction de l’intensité du risque encouru pas un site.
  • Que L’Etat et les collectivités locales montrent l’exemple en effectuant leur part de travail en débroussaillant autour des espaces publics, en particulier les routes.
  • Au travail de technocrates, aux compétences et aux connaissances vraiment sujettes à caution et dont les conséquences sont pires que le mal, nous demandons à l’Etat d’opposer un véritable travail de propositions moins coûteuses, plus efficaces et surtout plus respectueuses du droit à la propriété inscrit dans notre constitution. Ce travail doit être mené, s’agissant d un exercice de sécurité civile, en coproduction avec les maires et les associations de citoyens concernés au premier chef par leur propre sécurité.

Que se passera-t-il si nous ne sommes pas entendus ?

  • Les PPRIF seront généralisés dans la quasi-totalité des Communes du Var après les dix sept communes pilotes en cours de traitement.

- Il va être demandé des dizaines de millions d’euros aux communes, qui vont se surendetter ou alourdir massivement leur fiscalité, pour réaliser des aménagements très lourds et parfaitement inutiles en termes de prévention. Le pire est qu’après ces travaux le risque sera toujours aussi grand qu’avant et même accentué du fait du non-traitement des espaces boisés limitrophes des habitations.

  • Des milliers de propriétaires seront spoliés dans l’arbitraire le plus total, des territoires gelés et des communes ne pourront plus connaitre de développement sauf à densifier l’existant c'est-à-dire mettre du béton sur le béton (adieu nos villages provençaux) !

- Devant ce gâchis innommable nous sommons la représentation nationale d’exiger une expertise contradictoire de des plans au sein d’une commission d’enquête parlementaire.

- Demandons à l’exécutif de sursoir immédiatement à l’application de ces plans dans les départements ainsi qu’à la prise en compte de leurs cartes d’aléas totalement obsolètes et des préconisations d’aménagements totalement inappropriés.

Dans les mois qui viennent notre nation va s’interroger sur son avenir dans tous les domaines. Conscients de l intérêt général et du bon sens que nous défendons, soucieux d’éviter un gâchis nous allons faire entendre nos voix. Et nous saurons massivement apporter nos réponses en terme électoral de manière appropriée selon que nous aurons été entendus ou pas.

Partout, dans le Vaucluse, dans le Var, dans les Pyrénées orientales ces plans soulèvent les mêmes protestations. Il est temps de vous interroger et de mettre en route de nouveaux dispositifs.




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